L'INTEGRATION SENSORIELLE (IS)
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Définition:
Le processus de l’intégration sensorielle, selon Jean Ayres :
« avant d’apprendre à lire, et calculer, nous devons donner une signification à ce que nous voyons et ce que nous entendons, nous devons être capables de planifier nos mouvements et d’organiser notre comportement. Cette capacité dépend de l’efficacité avec laquelle notre système nerveux organise les messages que nos sens lui transmettent »
Conséquence d'un dysfonctionnement de
l'intégration sensorielle
Un mauvais traitement des données entraîne une réponse inadaptée ou inefficace. Les apprentissages sont alors difficiles, une perte de confiance et l’apparition de stress peuvent être présentes dans des situations ordinaires.
Un trouble de l’IS n’affecte pas l’intelligence mais peut impacter les fonctions exécutives (abstraction, généralisation, praxies).
Lorsqu'un dysfonctionnement de l'IS est présent, l’enfant fait alors appel à des processus de compensation très importants, au prix d'efforts démultipliés, entraînant donc une fatigabilité et une difficulté dans le maintien des capacités attentionnelles.
L’IS a un fonctionnement irrégulier, c'est-à-dire qu'elle peut varier d’une journée à l’autre, d’un environnement à l’autre. Il est donc important d'observer les changements selon une courbe globale, représentée sur plusieurs mois.
Les troubles de l’intégration sensorielle sont présents lorsque les mécanismes de traitement de l’information sensorielle sont troublés.
Les difficultés d’intégration sensorielle sont de trois types :
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Les troubles de la modulation sensorielle : difficultés de régulation et d’organisation du type et de l’intensité des réponses comportementales aux stimuli sensoriels pour répondre aux exigences de l’environnement.
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Les troubles de la discrimination sensorielle (liés aux sens)
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Les troubles sensori-moteurs
Selon Miller, les troubles de la modulation sensorielle sont classés en 3 sous-types :
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L’hyperréactivité sensorielle (Sensory Over-Responsivity) qui est définie comme étant une réponse trop rapide, trop intense ou sur une plus longue période que la durée absolue de l’input initial (Miller, Anzalone, Lane, Cermak, & Osten, 2007)
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L’hyporéactivité sensorielle (Sensory Under-Responsivity) qui correspond au portrait d’un enfant ayant peu ou pas de réponse aux intrants sensoriels, qui nécessite un stimulus sensoriel très long ou très intense avant de réagir (Miller, Anzalone, Lane, Cermak, & Osten, 2007).
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La recherche sensorielle (Sensory Seeking) se caractérise par la présence de comportements à risque ou socialement inacceptables tels se frapper la tête ou foncer dans les autres enfants (Anzalone & Lane, 2011).
La réactivité peut être en lien avec la sensibilité. Dans le livre « l’étranger absolu : l’enfant autiste », Carl Delacato (1974), classifie chaque canal sensoriel tel que :
Hyper- : le canal est trop ouvert, il en résulte que trop de stimulations arrivent au cerveau pour être traitées.
Hypo- : le canal n’est pas assez ouvert, il en résulte que trop peu de stimulations arrivent au cerveau.
Source : Olga Bogdashina, Questions sensorielles et perceptives dans l'autisme et le syndrome d'Asperger
L'accompagnement en ergothérapie
L'accompagnement
Cela débute par un bilan comportant un entretien, des tests standardisés et des observations cliniques.
Le but étant de relever des possibles particularités sensorielles qui peuvent être présentes au niveau de tous les sens :
- Vestibulaire
- Proprioceptif
- Auditif
- Visuel
- Olfactif
- Oral
- Tactile
L'accompagnement consistera à accompagner la famille dans l'adaptation de l'environnement de l'enfant afin de prendre en compte les particularités sensorielles. Les séances d'intégration sensorielle auront pour but d'améliorer le traitement des informations sensorielles et de mettre en place, si nécessaire, une diète sensorielle avec une famille reprenant les activités pouvant être proposées à l'enfant.